mardi 28 mai 2013

Les Françaises commencent à délaisser la pilule

S'il y a un pays où la majorité des femmes ont adopté la pilule comme moyen contraceptif, c'est assurément la France. Mais aujourd'hui les choses ont changé. A cause de l'alerte sanitaire sur les pilules de troisième et quatrième génération, confirmant le fait que ces dernières augmentent les risques de thrombose veineuse, les Françaises tournent le dos au "tout-pilule" et préfèrent se reporter sur d'autres méthodes de contraception, en particulier le DIU (dispositif intra-utérin) ou stérilet.

La pilule en quelques mots

La pilule, ou pilule contraceptive, ou encore, la contraception orale, a pour fonction d'empêcher l'ovulation chez la femme, afin que celle-ci ne soit pas confrontée à une grossesse non prévue. Elle est alors constituée d'hormones artificielles, et est appelée pilule combinée quand elle est composée à la fois d'œstrogène et de progestatif, et de pilule progestative quand elle ne contient que du progestérone. On peut aussi distinguer les différents types de pilule selon leur dosage (ex: pilule minidosée), ou encore, selon le nombre de comprimés sur la plaquette (21 ou 28 jours), sans oublier le fait qu'on peut aussi distinguer les pilules suivantes :
  • pilule de première génération
  • pilule de deuxième génération
  • pilule de troisième génération
  • pilule de quatrième génération
A noter que les pilules contraceptives sont à 99,5% efficaces, à condition toutefois qu'elles soient prises correctement, c'est-à-dire tous les jours à la même heure. En cas d'oubli, il faut tout de suite prendre la pilule oubliée et prendre la prochaine toujours à la même heure, et utiliser un préservatif pendant 7 jours consécutifs.
Il y aussi ce qu'on appelle pilule du lendemain qui n'est cependant pas une pilule comme les autres. C'est une pilule qu'on ne prend qu'en cas d'urgence, dans les 72 heures suivant un rapport sexuel non protégé par un contraceptif. Au-delà de ces 72 heures, elle n'est plus efficace, il convient donc dans ce cas de consulter un médecin.

Les ventes de pilules de troisième et quatrième génération largement en baisse

Outre le fait de rendre la femme non féconde, la pilule contraceptive occasionne aussi des effets secondaires. Parmi les effets secondaires positifs, on peut par exemple citer l'amélioration de l'acné ou encore, la diminution des risques de développer un cancer au niveau des ovaires et de l'endomètre. Parmi les effets bénins, on peut cependant citer les nausées, les migraines, les tensions mammaires, la prise de poids, etc. Et enfin les effets secondaires graves comme la thrombose veineuse, surtout les pilules de troisième et quatrième génération, d'où l'alerte sanitaire sur les pilules deux dernières générations en France.
L'Etat a alors décidé de dérembourser les pilules de troisième et quatrième génération pour minimiser les dégâts. Le ministère de la Santé a quant à lui lancé une campagne de communication sur les 12 moyens de contraception mis à la disposition des Françaises. Par la suite, les ventes de pilules de troisième et quatrième génération ont largement baissé de 37%. Les femmes sont en effet aujourd'hui de plus en plus nombreuses à adopter le dispositif intra-utérin qu'est le stérilet dont la délivrance a augmenté de 42%. A noter que ces chiffres ont été recueillis en mars de cette année, et comparés à ceux de mars de l'année dernière.

Les femmes continueront-elles d'adopter le stérilet ?

Le stérilet est peu contraignant, certes. De plus il peut être proposé à toutes les femmes de tous les âges, même à celles qui n'ont pas encore eu d'enfants. Sa durée d'action est également confortable, de 4 à 10 ans, et il peut être enlevé à tout moment, si la femme désire par exemple enfanter. Cependant il n'est pas sans risque. En effet, sa pose est associée à un risque exceptionnel d'expulsion et de perforation. Chez certaines femmes, il peut aussi troubler les règles en les rendant plus douloureuses et/ou plus abondantes. Le fait qu'il peut aussi être source d'infection ne peut être également écarté, notamment chez les femmes qui ont plusieurs partenaires sexuels. L'on ne peut donc prédire l'évolution du comportement des femmes vis-à-vis des moyens contraceptifs qui leurs sont à disposition...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire