mercredi 28 septembre 2011

Les mutuelles menées à mal par le gouvernement

Ces derniers mois, les mutuelles semblent être devenues la cible préférée du gouvernement pour ses diverses ponctions afin de générer des économies. Face à cela, une augmentation du tarif des mutuelles semble assez inévitable pour 2012. Mais dans quelles proportions ? De quelles mesures d’économies parle-t-on exactement ?

La hausse de la taxe sur les mutuelles

Si les contrats santé dits solidaires et responsables étaient auparavant totalement exonérés de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances, cette taxe fut pourtant peu à peu introduite et augmentée au fil des années. Actuellement, cette taxe va encore doubler, allant ainsi de 3,7% à 7%. Face à cela, les spécialistes en assurance et mutuelle estiment déjà qu’une hausse moyenne de 8% est susceptible d’entrer en jeu, cela dès le 1er janvier de l’année prochaine. Ce qui semble tout à fait normal, lorsque l’on sait que les mutuelles fonctionnent à 100% uniquement à l’aide des cotisations de leurs membres : elles n’ont d’autre choix que de répercuter cette augmentation de taxe sur leurs tarifs.

Une éventuelle taxe sur les réserves jugées excessives des mutuelles

En rappel, la loi elle-même oblige les mutuelles à disposer d’une certaine réserve, afin que celles-ci puissent faire face aux imprévus (explosion de consommation), et afin que les assurés puissent toujours être remboursés dans tous les cas. A savoir que certains grands assureurs disposent aussi d’assez de réserves, donc assez de puissance pour ne pas répercuter en totalité sur leurs tarifs les incessantes mesures du gouvernement. Pourtant, deux députés UMP veulent actuellement mettre en place une taxe sur les réserves jugées excessives des mutuelles. Ce qui risque de couper l’herbe sous le pied des mutuelles, notamment des grands assureurs du marché.

Une invitation à mieux rembourser les dépassements d'honoraires

Dans le cadre de la création du fameux secteur optionnel, la signature des mutuelles – qui doivent ainsi s’engager à mieux rembourser les dépassements d’honoraires – est nécessaire. En rappel, les mutuelles ont jusqu’au 30 septembre pour signer un avenant du texte. Mais dernièrement, il semblerait que celles-ci ont refusé, s’estimant déjà trop lourdement ponctionnées. Face à cela, Xavier Bertrand, le ministre de la santé, de prévenir que le gouvernement prendra ses responsabilités, si les mutuelles ne signaient pas. « Je privilégie la négociation mais si ce n’est pas le cas, je ne mettrai pas trois mois à trouver une solution », a-t-il lancé…

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