Ce qu’il faut savoir, c’est que la prise en charge des traumatismes de la moelle épinière
ne doit pas excéder 3 à 6 heures après le traumatisme. Le facteur temps
décidera alors de l’issue des victimes. D’après l’Académie nationale de
médecine, « le seul facteur capable de modifier le pronostic et
l’importance des séquelles de ces lésions est la vitesse avec laquelle
le tissu nerveux est décomprimé, et l’étui osseux vertébral qui
l’entoure réaligné et stabilisé chirurgicalement ».
Comment y parvenir ?
Pour
ce faire, la victime doit être dirigée rapidement vers un centre de
référence, où des équipes formées pourront lui administrer les soins
adéquats dans les plus brefs délais. Pourtant, force est de constater
que la prise en charge en urgence de ces traumatismes est très inégale
d’une région à une autre, alors qu’il y a là une perte de chance pour la
victime.
L’Académie nationale de médecine d’ajouter que « jusqu’à
un tiers des paraplégies incomplètes au moment de l’accident deviennent
complètes si les blessés arrivent trop tard à l’hôpital », et que « nombre de séquelles irréversibles trouvent leur origine dans une erreur d’aiguillage ».
Ainsi, les victimes de ces accidents aux conséquences dramatiques sont
en premier lieu victimes de délais de prise en charge trop longs et d’un
certain manque de compétence de la part des centres qui les
accueillent.
Les recommandations de l'Académie nationale
Face à cela, l’Académie nationale a déjà émis des recommandations en 2005, des recommandations qui sont « restées lettre morte ». Aussi, elle continue à militer pour que « des centres référents dédiés aux traumatismes de la moelle soient identifiés et labellisés »,
afin que les « sauveteurs » puissent diriger les victimes dans les
centres spécialisés dans les meilleurs délais, pour ne pas gâcher leur
chance.